L’histoire des Baboutcheu-Ngaleu est commune à celle des migrations du peuple Bamiléké, ponctuée de récits de chasseurs, de guerres tribales et de querelles de succession. Celle de notre village remonte au 18eme siècle au cours duquel l’ancêtre fondateur, le chef MENGANGAA, arrive du haut plateau au lieu dit Toulàk près de Bafang, en expédition de chasse. II s’y installe avec ses compagnons, et recherche d’autres territoires giboyeux. Après quelques campagnes de chasse qui le conduisent vers le sud-est, il finit par s’installer à Ndalàk.

Lui succèdent sur ce site, les chefs NJIEKO, KEULIEU, TCHAMGOUE, TOUKO et TIAKO. Le successeur de ce dernier, Fuu NGALEU, le plus célèbre, décide de transférer la chefferie de Ndalàk, jugé trop périphérique et inconfortable, au site actuel, en territoire Balouk; ce transfert se situe au milieu du 20e siècle.
La chefferie Baboutcheu-Ngaleu est une monarchie qui existe depuis le XVIIIe siècle. Plusieurs chefs se sont succédé au trône de cette chefferie.

Les différents chefs ont œuvré pour l’extension territoriale des Baboutcheu- Ngaleu par des guerres tribales, des conquêtes et désintégrations de populations : les Balouk, les Bankooh, les Pouango, etc.

Le successeur de Fuu NGALEU en 1964 est Fuu TCHEUKAM Emmanuel qui décède en avril 2007. Le successeur de Fuu TCHEUKAM est depuis le 11 Aout 2007 Fuu TCHAPPI Joseph. Au total donc, 9 « Fuu » ont géré le destin des Baboutcheu-Ngaleu jusqu’à nos jours:
• Fuu MENGA’NGA’A
• Fuu NJIEKO
• Fuu KEULIEU
• Fuu TCHAMGOUE
• Fuu TOUKO
• Fuu TIAKO
• Fuu NGALEU ]~1869 – 29.10.1964]
• Fuu TCHEUKAM [1964 – 09.04.2007]
• Fuu TCHAPPI [11.08.2007 – Aujourd’hui[
La chefferie Baboutcheu-Ngaleu
Le chef suprême, les vice-chefs, 9 notables, d’autres dignitaires participent aux réunions et sont membres de la société secrète ou de groupes comme NFAM (organe exécutif), Pa’angop (organe législatif), Kumdji (judiciaire orgue), Nko « Ossie et Nda’nko » (organes de sécurité) ou Menjuèk.